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L'Abbaye Blanche

Un lieu extraordinaire

Située à Mortain, dans le département de la Manche, l'Abbaye Blanche se présente comme un ensemble architectural du 12e siècle remarquable, mélange de roman, de gothique et de néo-classique. Elle reste l’un des plus beaux spécimens de l’architecture cistercienne en Normandie.

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A la croisée des chemins des pèlerinages de Paris au Mont Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle, dans un site naturel classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Abbaye constitue la porte d’entrée du Parc naturel régional Normandie-Maine.

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L’Abbaye et ses dépendances, dont une partie est classée monument historique, offre un formidable potentiel d’aménagement sur une surface développée de l’ordre de 11 600 mètres carrés, implantée sur un terrain de 6 hectares, dont 2,5 hectares de parc arboré.

Historique

Fondée en 1115 par sainte Adeline, sœur de saint Vital, abbé de Savigny, l’abbaye est rattachée à l’ordre de Cîteaux en 1147. Les moniales prennent alors l’habit blanc, ce qui valut par la suite son nom à l’abbaye. En 1206, l’église abbatiale est consacrée. L’abbaye obtiendra le titre d’Abbaye Royale sous Louis XIV, au XVIIe siècle.


À la fin du siècle suivant, la Révolution française causa la destruction d’une partie des bâtiments conventuels et du cloître. En 1822, un prêtre du département, l’abbé Dary, rachète l’abbaye qu’il restaure grâce des fonds privés. Il construit également les hauts bâtiments attenants pour y installer un petit séminaire, en usage jusqu’en 1906.

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Après la séparation de l’Église et de l’État, l’abbaye abrite une colonie de vacances. Pendant la guerre 1914-1918, elle devient un hôpital belge. En 1920, les celliers, la salle capitulaire et le cloître sont classés monuments historiques. En 1923, la congrégation du Saint Esprit l’acquière pour y fonder un grand-séminaire. À cette époque, est érigée la statue de Notre-Dame la Blanche, culminant à 13 mètres de hauteur, visible depuis la route.

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Pendant la seconde Guerre Mondiale, l’abbaye sert de caserne aux soldats allemands. À la Libération, elle est utilisée comme maternité, tout en étant partiellement réinvestie par les spiritains. En 1984, ces derniers en cèdent l’usage à la communauté des Béatitudes qui la quitte définitivement en 2011.

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Des expositions d’artistes contemporains ont régulièrement été organisées ces dernières années dans l’enceinte de l’abbaye qui fut également un lieu de prédilection pour le théâtre, le chant et la poésie

Source : D.R.
Source : Léa Brossault

Visite guidée :

Plan 2

L'Abbatiale : 

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De “style Plantagenêt” (transition entre le roman et le gothique), son chevet plat à oculus et ses baies de plein cintre sont typiquement romans tandis que sa nef aux croisées d’ogives et les piliers aux fines colonnes sculptées de son transept sont gothiques. La voûte de la nef a été refaite en partie au XIXe siècle.

 

L'abbatiale de l'Abbaye Blanche se compose de quatre chapelles. Aux clefs de voûte du chœur et du transept, les peintures datent du XVe siècle. Les stalles finement décorées, datant des XVe et XVIIe siècles, sont classées, à titre d’objets historiques, depuis 1980. Certains vitraux ont été réalisés par la communauté Soeur Esther. 

 

Le plan de l’abbatiale respecte les principes de l’ordre cistercien dont l’austérité permet d’apprécier la pureté des lignes. Le clocher, en bois recouvert d’essentes (ou planchettes) de châtaignier et de forme octogonale, rappelle aussi l’usage cistercien.

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Le cloître :

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Le cloître de l'Abbaye Blanche date du XIIe siècle. À l’origine rectangulaire, une partie fut détruite à la Révolution. Restauré au XIXe siècle, ses arcades en plein cintre reposent sur de magnifiques chapiteaux sculptés. La pierre tombale de l’abbesse Élisabeth de la Tour d’Auvergne, morte en 1746 à l’Abbaye Blanche, est dressée dans le cloître contre l’abbatiale.

Le réfectoire et le cellier :

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Dans le prolongement de la nef de l’abbatiale. En contrebas, deux vaisseaux d’arêtes appuyés sur deux colonnes centrales forment la voûte du réfectoire. Au fond, se trouvait un escalier à vis permettant d’accéder au dortoir de l’étage supérieur, celui

des Sœurs converses.


À la suite du réfectoire. L’entrée ouvre sur un voûtement à deux berceaux de quatre travées. Le proche lavoir, restauré, a reçu le deuxième prix du concours «Sauvons les merveilles du patrimoine normand», organisé en 2003 par le Conseil régional de Basse-Normandie.

La salle capitulaire et la caserne :


À côté du vestiarium (actuelle sacristie) accolé à la chapelle sud figure la salle capitulaire. Cinq voûtes d’arêtes reposant sur des colonnes de granit monolithiques forment deux vaisseaux. Ses arcs sont plus anciens que ceux de l’abbatiale, car elle date du dernier quart du XIIe siècle.


La caserne est un ensemble de style néo-classique construite à partir de 1822. Accolée et intégrée à l’abbaye historique, elle forme un corps de bâtiment de grande hauteur relativement étroit, en forme de “L”. Érigée en pierres granitiques normandes,

elle se replie sur une cour intérieur que vient fermer, à l’arrière, une longue galerie couverte, partiellement close. L’ensemble,
sur ses cinq niveaux, représente une surface d’environ 8000 m2. Certaines parties de la caserne ont servi de décor pour le film "Coco Chanel", sorti en 2009.

La "longère" :

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Long bâtiment de plain-pied et ancienne salle de sport datant du XIXe siècle, la longère vient fermer le côté ouest de la cour d’accueil de l’abbaye depuis l’entrée principale jusqu’à l’ancien cellier. Ses dimensions : 13 m de large sur 120 m de long – et sa double exposition – en font un ensemble modulable à forte potentialité d’aménagement.

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